Pile ou Face by Urielle K.

I. Pile
Mon nom à moi n’est pas important pour le moment.
Par contre mon autre s’appel Ifoku.

Comme les deux faces d’une même pièce, nous sommes identiques.
Sauf que nous avons des tempéraments, des personnalités différentes.

Issue de bonne famille et de surcroît très croyante, j’ai toujours été la fierté de maman et l’honneur de papa.
Ayant toujours été excellente en cours, je suis depuis peu à la tête de certaines initiatives phares de la jeunesse de mon pays.
Ma Jeunesse a toujours été résumée en cours-maison, et depuis c’est boulot-maison.

Ifoku, elle, a aussi été toute aussi brillante mais ne sait jamais vu rentrer dans le monde professionnel comme tel.
Elle n’est pas très comprise des parents.
A vrai dire, Ils n’ont jamais essayé d’apprendre à la connaître!
Ils n’oseraient même pas, car ce qu’elle est, va au delà de leur entendement.

Depuis peu, nous ne vivons plus sous le toît parental, ce qui permet à Ifoku de vivre sa vie.
Nous avons des vies totalement opposées.
Contrairement à moi, Ifoku n’a pas besoin de travailler car elle vit de ses « anges gardiens », comme elle aime si bien les appeler.
il paraît que j’en fais aussi partie; C’est elle qui me le dit en tout cas.

Quand l’une travaille, l’autre dors ou se repose...

II. Face/IFOKU

Elle est allée dormir.
C’est le moment pour moi de savourer l’objet de ma mission.

Depuis peu, « celui dont on ne prononce pas le nom » a été ma cible et aujourd’hui je suis sa proie.
Quelque chose en lui m’attirait ; quand je le voyais, je pensais à un Puma.
Un peu comme si cela était son animal totem, et cet animal en lui appelait la féline que je suis pour le dompter.

Alors, je m’étais donné comme Mission de titiller l’animal.
Nous échangions depuis peu, puis un jour j’activa les étapes de la mission.

Étape 1. Éveiller les sens par la vue
J’avais décidé de lui envoyer une petite vidéo.
Assise en tailleur, dans mon sanctuaire, tournant le dos à l’objectif, je me versais lentement mais de manière sensuelle, de l’huile de massage le long de ma colonne vertébrale tout en laissant couler jusqu’à la raie de mon postérieur.
Puis je me suis mise à me masser.
Le but était d’en montrer peu mais assez pour inviter la cible, pour dérouter le puma.

L’étape 1 était une pure réussite car, cela poussa la cible à prendre rdv.
En homme galant, il proposa d’abord un dîné en tête à tête avant de conclure.
Sans savoir que j’activerai l’étape 2.

Étape 2. Éveiller les sens par le toucher

Après le dîner, je lui proposais de se diriger vers chez moi.
Nous roulions, musique douce en fond sonore, ambiance bon enfant.
A quelques mètres de chez moi, je décidais d’oser.
Pendant qu’il roulait, je baladais mes mains le long de sa cuisse, tout en remontant vers l’objet de mon futur plaisir.
Toujours sensuellement, car rien ne devait se faire dans la précipitation, j’ouvris sa braguette, sorti l’objet et la mis en bouche.
La réaction ne se fit pas attendre car, il chercha un coin non loin de chez moi pour se garer, friand d’une quelconque juxtaposition.
Je savourais la sucette, ma langue dansant un ballet classique digne des étudiants de la Juilliard school Pour ensuite lui expliquer que nous ne pouvions pas aller plus loin, car les anglais avaient débarqué.

A ma grande surprise, aucune frustration ne se lisait sur son visage; Au contraire, un sourire en coin se dessinait.
Sourire de prédateur, sourire carnassier, appréciant le jeu qui le faisait languir.
Constatant que c’était un très bon joueur, je le quittais, très satisfaite.
L’étape 3 devait être travaillée avec encore plus de finesse car je constatais que je n’avais pas n’importe qui en face de moi et cela m’excitais encore plus.

Étape 3. La fatale

Ce soir, « celui dont on ne prononce pas le nom » avait eu l’autorisation de monter chez moi.
J’avais préparé ce que j’appelle l’artillerie lourde.
J’avais sorti toute ma lingerie, je devais faire un choix selon la personnalité du Puma et je crois que j’avais ma petite idée au sujet de ce qui allait être ma seconde peau ce soir.
Juste après avoir fini de tout mettre en place, la sonnerie retentissait
Je savais que le Puma venait d’arriver.
Je m’empressais d’ouvrir la porte.
Il me détailla de la tête au pied et me dit « Bonsoir Liane »

Je le regardais avec un sourire maléfique en me disant que le jeu pouvait commencer.

Liane endormi profondément, j’étais sûre qu’elle ne se réveillerai pas de si tôt!
Elle avait intérêt à ne pas se réveiller d’ailleurs. Je le lui avais formellement interdit.

Certains appelleraient ce que Liane et Moi sommes, un trouble de la personnalité.
Moi, j’appelle cela s’adapter à sa société hypocrite.
La journée je leur donnais ce qu’ils avaient envie que je sois, et le soir je pouvais vivre ma sexualité sans tabou...

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